Réussir l’INCJ sans prépa ? C’est possible !

Tu envisages de te présenter à l’examen de l’INCJ sans prépa ? Par choix ou par obligation ?

Pas de panique ! Il est tout à fait possible de réussir l’examen sans prépa !

Je sais ce que vous êtes en train de vous dire : « elle est bien gentille celle-là de nous dire ça, mais comment on fait ?« . Et tu te poses la bonne question. Je ne dis pas que ce sera un long fleuve tranquille, mais avec du travail et de l’organisation, tout est possible.

Alors installe toi, je te donne dans cet article toutes les clés et tous les conseils pour réussir sans prépa.

Pour cela, il faut commencer par déterminer ce que t’apporte concrètement une prépa.

prépa CDJ

Pourquoi suivre une prépa ?

A mon sens, il y a deux gros avantages à s’inscrire à une prépa.

La prépa fournit les cours

Le gros point positif d’une prépa est qu’elle te fournira tous les supports de révisions dont tu auras besoin pour préparer l’examen. Tu n’auras pas ce travail de recherche à faire pour rassembler tous les cours du programme. C’est un gain de temps considérable. Et donc tu pourrais mettre ce temps à profit pour commencer tes révisions, au lieu de « perdre » (j’y reviendrai plus tard dans cet article) ce temps à réunir tes supports de révision.

Tu as également des webinaires sur certains sujets, voire des stages en présentiel. Mais la principale attente des étudiants de la prépa, ce sont les examens blancs. Effectivement, ces examens te permettent de te mettre en conditions pour le jour J. Cela peut sembler rassurant pour certains, et pourtant …

Etre suivi pendant la préparation

Le deuxième avantage selon moi, mais non des moindres, c’est l’encadrement que la prépa va t’apporter. La prépa, comme son nom l’indique, va t’accompagner dans la préparation de l’examen. En cela, les formateurs vont suivre ta progression, répondre à tes interrogations et te donner un cadrage dans tes révisions. Ils vont également te conseiller et t’orienter dans tes révisions.

Enfin, la prépa te permet de faire la rencontre d’autres étudiants qui préparent aussi l’examen. Ils ne trouvent dans la même situation que toi, et vivent la même chose que toi. Et comme je n’arrête pas de le répéter, c’est en s’entourant des bonnes personnes que la réussite s’obtient. Alors faire partie de cette « communauté » d’étudiants en prépa sera un avantage pour réviser en commun et se challenger.

Tu l’auras compris, le principal avantage de la prépa est d’avoir un interlocuteur avec qui échanger tout au long de tes révisions.

Mais si pour X ou Y raison tu ne t’inscris pas à une prépa, je vais te donner les conseils pour réussir l’examen de l’INCJ sans prépa. Enfin, plus que des conseils, ce sont plutôt des qualités que tu devras acquérir.

L’INCJ sans prépa : les qualités nécessaires

Qualité n°1 : Être autonome

Tu l’auras compris, sans prépa il faudra impérativement que tu sois autonome dans tes révisions. Comme je le disais plus haut, tu auras en premier lieu la charge de rassembler tous tes supports de révisions. Et ici, je ne parle pas de perte de temps.

En effet, ce travail de recherches n’est pour moi pas une perte de temps. Au contraire, cela fait partie du processus d’appréhension des matières.

En révisant par toi même, tu seras forcément amené à approfondir certains sujets dont la compréhension n’est pas évidente. Tu devras rechercher dans les livres, sur Google voire sur Youtube, et tout ce travail t’amèneras à maitriser le sujet. En suivant une prépa, ce travail ne te serait peut être pas nécessaire. Et pourtant, tu pourrais risquer de passer à côté d’une notion essentielle si tu n’avais pas besoin de te poser des questions pour la comprendre. En effet, il est beaucoup plus efficace de chercher soi-même la réponse pour comprendre et maitriser un sujet.

LA question que je vois arriver cependant, c’est : mais comment je fais pour m’entrainer à la consultation juridique ou aux cas pratiques ? Ma réponse risque de te surprendre et pourtant : tu n’as pas besoin de t’entraîner. Voilà, la réponse n’est pas plus difficile que ça.

La méthode de la consultation juridique ou des cas pratiques, tu la connais. Tu as obligatoirement déjà eu à traiter ce genre d’épreuves à la fac. Donc l’entrainement n’est pas indispensable à mon sens. Lorsque j’ai passé l’examen, je n’avais eu aucune préparation à la consultation juridique. Et pourtant, c’est à cette épreuve que j’ai eu ma meilleure note.

Donc ce que tu peux faire, c’est d’imaginer des potentiels sujets, et t’entrainer à répondre. C’est tout. Ne te prends pas la tête sur ce point là.

Etre autonome dans la préparation de cet examen permettra de devenir un bon Commissaire de justice. Tu vises une profession libérale. Il y a donc de fortes chances que tu deviennes chef d’entreprise, avec de grosses responsabilités tant en ta qualité d’officier public et ministériel, mais également en tant que manager, avec la gestion du personnel. Par conséquent, faire preuve d »autonomie est indispensable aux Commissaires de justice. Quoi qu’il arrive, tu devras acquérir cette qualité. Alors, autant le faire dès maintenant.

Qualité n°2 : Être rigoureux

Léonard De Vinci disait « La rigueur vient toujours à bout de l’obstacle« . Dans ton cas, l’obstacle est l’examen de l’INCJ. Alors c’est la rigueur qui y viendra à bout.

La rigueur passe d’abord par l’organisation des choses que tu as à faire. Pour toi qui prépare l’examen en autonomie, cela va donc être de te créer un planning de révisions (le revoilà celui-ci). Et il faudra t’y tenir. Sans le cadre que t’offre la prépa, tu ne peux compter que sur toi même pour t’imposer ce cadrage. Personne ne te l’imposera. Alors une fois ton planning réalisé, sur plusieurs semaines ou plusieurs mois, aucune excuse pour ne pas le respecter.

La rigueur passe ensuite par l’autodiscipline. Cela signifie qu’il ne faut pas agir par pulsion mais par conscience et avec du contrôle. Cela rejoint la nécessité d’éliminer les sources de distraction … Oui, je veux bien sur parler du téléphone. Tu ne ressens jamais cette pulsion de prendre ton téléphone dans les mains pendant que tu travailles ? Juste pour regarder l’heure, ou vérifier qu’il n’y ait pas de notification. Bien sur que si. Donc ce téléphone, pendant les révisions, tu l’oublies. Tu peux le mettre en mode avion ou carrément dans une autre pièce. Mais je t’assure qu’il est indispensable de s’en défaire lorsque tu travailles, pour que tes révisions soient efficaces.

Qualité n°3 : Être motivé

Tu dois constamment avoir en tête l’objectif que tu t’es fixé. Tu as choisi cette profession certainement pour plusieurs raisons, alors pas question d’abandonner. Il faut que tu vois plus loin que ce moment pas très agréable de la période des révisions. Et tu dois savoir pourquoi tu le fais.

Pour rester motivé, tu dois te recréer ce cadre de la prépa mais sans prépa.

Pour commencer, il est important d’aménager ton environnement de travail pour étudier. Qui a envie de travailler dans un endroit en désordre ? Donc à la fin de tes révisions, range ton bureau ou l’endroit où tu travailles.

Et maintenant, on s’y met. On ne tergiverse pas pendant 10 minutes avant de commercer, on y va. Si tu attends d’être motivé pour t’y mettre, soyons honnêtes, tu ne t’y mettras jamais. On les connait les petites excuses du genre « j’ai la peau sèche il faut que j’aille mettre de la crème » ou « j’ai froid aux pieds je vais mettre des chaussettes » pour retarder le début des révisions (ou alors il y a que moi qui trouvais ces excuses ?). Non, on s’y met. La motivation vient après l’action. Donc une fois que tu auras commencé, tu entres en concentration jusqu’à ta pause, et jusqu’à ce que tu ais accompli ce que tu t’étais fixé dans ton programme.

Conclusion

Tu l’auras compris, réussir l’examen de l’INCJ sans prépa est tout à fait possible. Et pour preuve. Depuis la création de l’examen, plusieurs étudiants ont réussi sans suivre aucune prépa n’existait. C’est bien la preuve que c’est possible.

Cela te demandera beaucoup de travail personnel, de la rigueur et de la motivation. Mais tous tes efforts seront bénéfiques dans l’exercice de ta future profession. Il est fini le temps où tu bachoter pour passer un partiel, et où tu oubliais la majorité de ce que tu avais passé des semaines à apprendre quelques jours après l’examen.

Ce que tu apprends aujourd’hui doit devenir des acquis. Ce sont des connaissances que tu mettras au service des missions qui seront bientôt les tiennes.

Donc ne lâche rien, crois en toi, et tout se passera bien.

Conseil BONUS

Au cours de ta préparation, il est important que tu te trouves un mentor. En mentor, je veux dire quelqu’un qui est déjà passé par ce que tu passes. Le but n’est pas de trouver quelqu’un qui va t’aider dans tes révisions, mais quelqu’un qui te rassure, qui te conseille et te soutienne. Souvent cette personne va te dire ce que tu sais déjà inconsciemment, mais le fait qu’on te le dise concrètement va te rassurer.

Lorsque j’ai commencé à préparer mon examen, tout le monde me répétait qu’il fallait tout miser sur les actes, être « une machine de guerre » (ce sont vraiment les termes qu’on utilisait). Et pourtant je doutais encore, je ne savais pas sur quoi miser mes révisions. Puis je suis retombée sur une personne que j’avais rencontré quand je faisais mon stage de licence, et qui avait déjà réussi l’examen. Je lui ai demandé ses conseils pour réussir. Et sa réponse a été : « il faut que tu deviennes une machine de guerre sur les actes« . Voilà, j’avais à nouveau cette, réponse, et pourtant ça m’avait rassuré.

Alors n’hésites pas à solliciter un ancien candidat qui a réussi. Tous les conseils sont bons à prendre.

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