Plus que les diplômes eux mêmes, depuis quelques années les recruteurs s’intéressent à d’autres compétences : les soft skills. Dans cet article, nous allons découvrir en quoi ils consistent, et quelles sont les soft skills incontournables dans le monde du travail.
Que ce soit pour la recherche d’un emploi, un job étudiant ou la recherche d’un stage, nous avons tous déjà été amenés à rédiger un CV, une lettre de motivation ou passer un entretien d’embaucje. Pour se mettre en avant, les candidats ont souvent tendance à enchainer des traits de caractère qu’ils considèrent comme des qualités. Mais ces qualités ne sont pas forcément des soft skills.
Selon une étude récente menée par le World Economic Forum, d’ici 2025, au moins 50 % des travailleurs devront développer des compétences comportementales liées aux soft skills pour rester compétitifs sur le marché de l’emploi.
Prenant une place de plus en plus importante dans le monde professionnel, nous allons dresser la liste des soft skills incontournables pour décrocher le poste de nos rêves.
Les soft skills c’est quoi ?
N’en déplaise aux détracteurs des anglissismes, il n’y a pas de définition précise et littérale des soft skills. On pourrait traduire en français par compétences douces, compétences comportementales, aptitudes personnelles ou bien encore qualités personnelles.
Il s’agit en réalité de traits de personnalité. Ce sont des qualités qui ne sont pas des compétences techniques. On les oppose aux hard skills, qui sont des compétences acquises à l’école ou en formation.
Ce sont des compétences concrètes, identifiables et mesurables. Par exemple, posséder un Master en droit est un hard skill.
Si vous faites déjà partie du monde du travail, vous avez sûrement déjà travaillé avec des personnes qualifiées voire très qualifiées, mais qui humainement manquent de savoir vivre.
On peut être le meilleur dans notre domaine, mais si on n’a pas de savoir vivre, l’environnement de travail peut vite être impacté.
En résumé les hard skills sont le savoir-faire et les soft skills sont le savoir être.
Pourquoi développer ses soft skills ?
Le monde du travail évolue rapidement depuis plusieurs années. Fini le temps où les salariés devaient se satisfaire d’avoir un emploi et devaient se soumettre aux exigences de leur employeur.
Désormais, les recruteurs ou les manageurs portent une attention particulière aux conditions de travail de leurs collaborateurs. L’institut Great Place to Work en est une illustration.
Les dirigeants des grandes entreprises, et les ressources humaines veulent/peuvent désormais évaluer la qualité de travail qu’ils offrent à leurs salariés.
Il est donc primordial pour elles de faire le bon choix dans leur recrutement. L’idée est d’éviter à tout prix d’intégrer un mauvais élément au sein d’une équipe soudée et motivée. Au contraire, les recruteurs veulent trouver de nouveaux talents à intégrer à leur équipe.
Un profil avec de fortes soft skills aura donc plus de chance de se faire recruter que quelqu’un de brillant mais dépourvu de toute compétence douce.
Quelles sont les soft skills incontournables ?
Les softs skills sont nombreuses. Mais certaines sont réellement indispensables.
La capacité d’adaptation
La capacité d’adaptation est la capacité de s’adapter aux changements.
Les personnes douées d’adaptabilité voient les changements comme des opportunités.
Nous sommes constamment confrontés à des réformes ou évolutions technologiques.
Preuve en est de l’intelligence artificielle qui est en train de révolutionner notre société. Dans ce contexte en pleine mutation, certains freinent des quatre fers et appellent à la plus grande vigilance face à ces avancées.
Mais le fait est que ces technologies font désormais partie de notre quotidien. Il vaut donc mieux s’y intéresser et tirer profit de ce qu’elle peut nous apporter.
L’esprit critique
Avoir un esprit critique comporte plusieurs aspects. Parmi eux, c’est savoir se remettre en question.
Il est important de savoir prendre du recul, que ce soit sur soi ou sur le monde qui nous entoure.
Il faut accepter l’idée que nous ne pensons pas tous de la même façon, et que certaines choses qui nous paraissent évidentes ne le sont pas pour d’autres personnes.
C’est ainsi que l’environnement du travail sera plus apaisé et que les discussions ou les réunions seront productives.
L’esprit d’équipe
Avoir l’esprit d’équipe est l’une des compétences les plus appréciées par ses collègues.
C’est penser collectif avant individuel, pour travailler dans la confiance et dans la cohésion.
C’est en étant disponible et à l’écoute de ses collègues qu’on obtient leur confiance. En contrepartie, ils pourront répondre à nos attentes lorsque nous avons besoin d’eux.
Il ne faut pas avoir en tête que le monde du travail est un monde de concurrence. Il s’agit aussi de travailler en commun pour avancer vers un objectif commun ou travailler sur la résolution de problèmes.
La gestion du stress
Dans un monde où nous vivons à 100 à l’heure, il est important de savoir gérer ses émotions, et par extension son stress.
Bien qu’il existe deux sortes de stress (le bon stress et le mauvais stress), il est bien souvent un frein dans les missions que nous avons à accomplir.
Pire encore, un état de stress se communique souvent à son entourage.
Il est donc important de savoir garder son calme face à la pression ou des situations difficiles. Rares sont les décisions prises sous la pression.
L’autonomie
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, être autonome n’est pas contradictoire avec le fait d’avoir un esprit d’équipe.
L’autonomie signifie que l’on n’a besoin de personne pour effectuer les missions qui nous sont attribuées.
Par extension, faire preuve d’autonomie va souvent de paire avec la prise d’initiative.
Google l’a très vite compris. C’est la raison pour laquelle elle demande à ses salariés de passer 80% de son temps sur leur propre travail, et de consacrer 20% de leur temps sur des projets de leur choix. C’est ainsi qu’a été créé Gmail en 2004.
Apprendre à être autonome est devenu indispensable depuis la crise sanitaire. En effet, avec l’émergence du télétravail, l’un des besoins majeurs pour les collaborateurs a été de savoir travailler en totale autonomie.
La gestion du temps
Savoir gérer son temps est un autre comportement indispensable. A l’ère de l’instantanéité, il ne faut pas se laisser submerger par la pression, au risque de couler sous le travail et de ne plus savoir par où commencer.
Avec la digitalisation et les mails, la charge de travail et la disponibilité du salarié a augmenté.
Ainsi, une bonne organisation et une gestion du temps efficace est un défi que les jeunes talents doivent acquérir pour leur carrière.
Une bonne organisation revient en premier lieu à savoir gérer ses priorités : identifier les missions qui demandent notre attention.
En sachant prioriser ses taches, notre qualité de travail et notre productivité s’améliorent. Car il existe un réel fossé entre la qualité et la quantité.
En se consacrant aux activités importantes, nous produisons un travail de meilleure qualité et devenons plus productifs.
Les autres soft skills incontournables
La liste des soft skills ne se limite pas seulement à celle-ci. Les compétences sont nombreuses. Parmi elles, nous pouvons notamment citer :
- Le leardership : le leadership est la capacité à diriger, motiver et guider une équipe ou un groupe de personnes. Le but est d’atteindre un objectif commun. Cela implique d’être capable d’influencer positivement un comportement collectif, de prendre des décisions éclairées, de communiquer efficacement et de résoudre des problèmes. Pour cela, il faut manager en obtenant la confiance des personnes de ce groupe.
- La créativité : quelqu’un est créatif lorsqu’il arrive à penser d’une façon originale. Il sait innover et trouver des solutions nouvelles à des problèmes, en apportent des idées innovantes. A travers ces idées originales, il parvient à se démarquer et se rendre attractif.
- L’intelligence émotionnelle : l’intelligence émotionnelle consiste à comprendre et à gérer ses propres émotions, mais aussi celles des autres. En parvenant à gérer les émotions, on parvient plus facilement à gérer les situations conflictuelles, et à désamorcer les conflits. C’est également faire preuve d’empathie envers les autres.
- La communication : dans le monde professionnel, il est indispensable d’être doué d’un sens de la communication aigu. C’est la faculté de faire passer des informations, des idées ou encore des solutions. La communication permet de partager ses objectifs ou ses attentes.
Comment développer ses soft skills ?
Puisque les soft skills sont inhérentes à l’humain, elles ne peuvent être apprises dans les livres ou à l’école.
Il est toutefois possible de les développer, même si cela peut demander du temps et de la persévérance.
Pour cela, il y a une étape essentielle : effectuer une auto-évaluation. Avant de vouloir développer ses soft skills, il faut d’abord identifier ses forces et ses faiblesses, son propre savoir faire.
Dans un premier temps, il peut être utile de faire un travail sur soi-même. Pour nous aider, nous pouvons demander de l’aide à nos proches et notre entourage.
Ils peuvent nous conseiller et identifier les compétences humaines dont nous faisons preuve.
Mais il est également possible de développer ses soft skills grâce à du coaching ou du mentora, mais également à travers de MOOC.
Comme toute compétence, c’est la persévérance qui permet d’atteindre ses objectifs et de devenir encore plus performant.
Elles demandent un certain investissement, mais les gains se ressentiront à la fois sur le plan professionnel mais également sur le plan personnel.
Merci pour ce focus sur les soft skills qui sont à mon sens quelque chose qui fait se démarquer professionnellement. Car finalement, acquérir des connaissances théoriques, en bûchant on peut les acquérir. Mais les soft skills, c’est beaucoup plus personnel et c’est ça qui fait une mission ou qu’un job se passe bien, au delà de la pure connaissance.
Je note avec surprise que la gestion du temps est ici catégorisée dans les softs skills : intéressant car pour moi, une fois mise de côté le fait de devoir absorber l’effet de l’élément stressant, c’est ensuite une question d’organisation et de priorisation, des techniques qui s’acquièrent comme d’autres formes d’apprentissage, plutôt hard skill donc. Ca me fait réfléchir…
Selon toi, quelles sont les 3 soft skills les plus importantes à développer et à mettre en avant pour être commissaire de justice ?
Un Commissaire de justice doit sans conteste faire preuve d’empathie, d’autonomie mais également savoir gérer son temps. Avec toutes les urgences qui arrivent chaque jour, une mauvaise organisation peut influer sur la vie de l’Etude et avoir de lourdes conséquences.